La précocité intellectuelle s’accompagne très souvent d’un TDA/H (Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité).
Sommeil et HPI :
Nous pouvons tous nous plaindre de problèmes de sommeil. Toutefois, chez les HPI (Haut Potentiel Intellectuel) ils seront plus forts !
Que se passe-t-il dans leur tête au moment d’aller se coucher ? L’hyperactivité pour certains, une réaction émotionnelle vive, l’hyper vigilance permanente et un cerveau qui ne se met jamais en pause, cette capacité à se poser des questions sans réponses, sont autant de facteurs à un sommeil perturbé.
Une étude du Dr Olivier Revol et de son équipe (Neuropsychiatre et Pédopsychiatre spécialisé dans l’accompagnement des HPI aux hospices civils de Lyon) montre que :
Tout d’abord, lorsque nous dormons, nous passons tous par 5phases de sommeil :
- La phase 1 dure quelques minutes et correspond à l'endormissement
- La phase 2 est une phase de sommeil léger
- La phase 3, le sommeil profond s'installe
- La phase 4 correspond au sommeil profond. Le cerveau, et tout le corps est au repos. C'est la phase de récupération.
- La phase 5 correspond au sommeil paradoxal. L'EEG montre une plus grande activité cérébral mais les muscles sont paralysé
La production de sérotonine est bloquée pendant la phase paradoxal. Or, la sérotonine à un rôle important pour notre bien-être. C’est l’ Hormone qui régule notre humeur, la douleur, le sommeil et l’appétit. Un déficit de sérotonine est responsable de :
- Déprime au réveil
- Peut aggraver un état dépressif
- Serait à l'origine d'allergies multiples, de douleurs inflammatoires diverses, de maladie auto-immunes...
- Peut également provoquer des troubles du sommeil comme des difficultés d'endormissements, des réveils difficiles (fatigue et/ou mauvaise humeur, des nuits courtes).
En conclusion, les personnes HPI récupère moins bien que les autres puisque leur phase de sommeil profond est plus courte (voir parfois inexistante) pour laisser place à plus de sommeil paradoxal.
Et les enfants HPI...
Les enfants ne dérogent pas à la règle, les enfants à haut potentiel ont un rythme de sommeil particulier lié à leur atypism, et ce, dès la naissance.
Certains n'ont jamais fait de sièste (ou très peu) et ne s'endorment pas avant 23h, qu'il y ait école ou pas le lendemain. Ils sont en quête de subterfuge pour repousser l'échéance du coucher le plus tard possible.
Coucher un enfant HPI à 20h dernier délai est une douce utopie...
Les causes des problèmes de sommeil chez les enfants HPI :
Il existe diverses sources :
- L'anxiété et l'hypervigilance ressentis dans la journée à l'école est trop forte et n'est pas encore descendue (le fameux cortisol qui met du temps à disparaître de l'organisme). Cest aussi valable pour les adultes.
- A l'heure du coucher, les fameuses questions existentielles arrivent. Il y a moins de distraction, donc le cerveau à tout le loisir de pédaler
- La peur du vide : Il y a moins de distractions et la peur de se retrouver seul avec son cerveau en ébullition est intolérable (et inconsciente).
- Les peurs irrationnelles sont fortes chez ses enfants (peur d'une intrusion dans la maison, peur du noir, peur des monstres...)
- Ruminations extrêmes : C'est pas toujours simple de prendre du recul face à une situation qui nous atteint, ou face aux inquiétudes.
dites vous bien que votre enfant ne fait pas cela pour vous embêter!
C'est son moyen à lui de calmer ses angoisses et ses pensées.
Les troubles du sommeil chez les TDA/H :
Ils sont présents dans 75 % des adultes TDA/H. Les troubles du sommeil les plus fréquents sont :
L'insomnie : difficultés d'endormissements, réveils multiples, difficultés à terminer ses nuits.
Retard de la phase de sommeil : Il est lié à un dérèglement de l'horloge biologique qui pousse la personne à s'endormir tard et à ne pas se réveiller le matin. Il à été démontré que ce problème pouvait découler d'une sécrétion trop tardive de l'hormone du sommeil, la mélatonine.
La somnolence diurne excessive : Environ 1 TDA/H sur 2 présente des problèmes de somnolence.
Le syndrome des jambes sans repos : Ce trouble du sommeil est caractérisé par des picotements dans les jambes, besoin de mouvement. Ce syndrome partagerai avec le TDA/H, une fragilité biologique impliquant la dopamine et le manque de fer.
POURQUOI LA SOPHROLOGIE POUR LES NEUROATYPIQUES?
La sophrologie à tout à fait sa place dans l'accompagnement des enfants neuroatypiques (HPI, TDA/H, DYS...) mais aussi des adultes. De par son approche psychocorporelle, la sophrologie va être une aide précieuse. Elle va :
- Aider l'enfant à apprendre à calmer ses pensées qui sont en permanentes ébullitions,
- Va l'aider à être à l'écoute de ses ressentis,
- Aider l'enfants à identifier les émotions mais surtout apprendre à mettre des mots dessus,
- Va l'aider à diminuer ses tensions physiques et mentales comme l'anxiété, la fatigue,...
- Calmer le mental en se réappropriant son schéma corporel, en se concentrant sur sa respiration
- Développer les pensées positives pour rebooster leur estime de soi et leur confiance en eux...
- Acquérir les bases de la sophrologie dès le plus jeune âge prépare à la période de l'adolescence, au stress des premiers examens ou du mal être ressenti dans cette période de transition vers l'âge adulte.
Sources : www.laciedeszebres.fr, Olivier Revol, neuropsychiatre et pédopsychiatre spécialisé HPI et TDA/H